« SRAS, le retour » ou la panique du Coronavirus (première partie)

Nous vous proposons la traduction d’un document exceptionnel de David Crowe, auteur depuis 20 ans dans le domaine des maladies infectieuses.

Basé à Calgary, dans la province canadienne de l’Alberta, David Crowe a un diplôme universitaire en biologie. Il observe les contradictions des théories de la contamination virale.

L’original se trouve ici. Nous avons traduit la version 7.1.

Préambule

La panique du Coronavirus évoque en moi un sentiment de désespoir. Non pas parce que je crois que le virus va faire des ravages dans le monde, mais parce que cette panique ressemble à une opération militaire : elle est fondée sur des mensonges, et presque personne ne veut remettre en question les hypothèses qui motivent l’attaque. On pourrait voir dans cette opération une « guerre de la science » contre un ennemi invisible, sauf qu’en période de panique il n’y a plus de science. Les médecins sont dépassés et prennent des décisions en fonction de leur intuition et de leur propre affolement. Les informations collectées sont en grande partie inutiles, car dans ces circonstances aucun essai thérapeutique, ou quelque chose d’apparenté, ne peut avoir lieu. Au lieu de cela, les guerriers, fatigués et effrayés, écriront une histoire qui les fera passer pour des héros, leur ennemi invisible désormais vaincu. Et je me sens impuissant à faire prendre conscience aux gens du manque de science et de logique simple. Mais comme vous allez lire cet article, je me sens déjà un peu plus optimiste.

Résumé

Le monde souffre d’un immense délire qui repose sur la croyance qu’un test d’ARN permettrait de détecter un nouveau virus mortel qui aurait émergé de chauves-souris sauvages ou d’autres animaux en Chine, selon la supposition occidentale qui veut que les Chinois mangent tout ce qui bouge.

Si le virus existe, alors il doit être possible d’en purifier des particules. De ces particules virales, de l’ARN peut être extrait et il doit correspondre à l’ARN retenu pour le dépistage. Car sinon, il est possible que l’ARN provienne d’une autre source : les cellules du patient, des bactéries, des champignons, etc. Il se peut qu’il y ait une corrélation entre des niveaux élevés de cet ARN et la maladie, mais ce n’est pas la preuve que l’ARN provient d’un virus.
Sans purification et caractérisation précise de ces particules virales, on ne peut pas accepter qu’un test d’ARN soit la preuve de la présence d’un virus.

Pour beaucoup de maladies importantes, la défintion est étonnamment vague, ce qui est plutôt gênant. Bien souvent il ne suffit que de quelques symptômes, d’un éventuel contact avec un ancien patient et d’un test de dépistage à la précision inconnue.
Et alors que la définition du SRAS, panique elle aussi attribuée à un coronavirus, était inextensible, la définition de la « maladie à coronavirus 2019 » est extensible, ce qui permet la propagation d’une épidémie imaginaire. En mettant de côté la question de l’existence du virus lui-même, si le dépistage pour le coronavirus est émaillé de faux positifs (comme tout test biologique), alors le fait de tester une population non infectée ne produira que des tests faussement positifs, et la définition de la maladie permettra à l’épidémie de se poursuivre indéfiniment.

Cette étrange maladie nouvelle, officiellement appelée COVID-19, ne présente aucun symptôme qui lui soit propre. La fièvre et la toux, jusqu’ici attribuées à d’innombrables virus et bactéries, ainsi qu’à des agents polluants, sont ici les plus courants, de même qu’une radiographie pulmonaire anormale, bien que celle-ci se rencontre chez des personnes en bonne santé. Et pourtant, bien qu’une infime minorité des individus symptomatiques testés sont positifs (souvent moins de 5 %), on part du principe que cette maladie est facilement reconnaissable. Si tel était vraiment le cas, la majorité des gens sélectionnés pour être testés par les médecins devraient être positifs.

Le dépistage du coronavirus est basé sur la PCR, une technique d’amplification (réplication) de l’ADN. Quand elle est utilisée comme test, elle ne fournit pas un résultat positif ou négatif, mais simplement le nombre de cycles qu’il a fallu pour détecter suffisamment de matériau pour dépasser la limite arbitraire qui sépare le positif du négatif. Si positif signifie infecté et négatif signifie non infecté, alors il y a des cas de personnes qui, en quelques jours, passent de l’état infecté à l’état non infecté et qui redeviennent infectées.

Beaucoup de gens disent qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Il vaut mieux que des non-infectés soient mis en quarantaine, plutôt que de risquer une pandémie. Sauf qu’une fois que quelqu’un est testé positif, il ou elle risquent d’être traités avec des traitements similaires à ceux du SRAS.
Les médecins, confrontés à ce qu’ils croient être un virus mortel, traitent par anticipation des symptômes supposés à venir, et non d’après ce qu’ils voient au moment présent. Cela les conduit à recourir à la ventilation invasive, aux corticostéroïdes à forte dose, aux médicaments antiviraux, et plus encore. Or certaines catégories de population (par exemple en Chine) plus âgées et plus malades que la population générale sont beaucoup moins capables de supporter un traitement agressif. Quand la panique liée au SRAS fut passée, les médecins ont réexaminé les données et ont découvert que ces traitements étaient souvent inefficaces et qu’ils avaient tous des effets secondaires graves : déficits neurologiques persistants, besoin de prothèses articulaires, cicatrices, douleurs et maladies du foie. Ainsi qu’une mortalité plus élevée.

Introduction

La panique du coronavirus qui a éclaté à Wuhan, en Chine, en décembre 2019 est une épidémie… de dépistage. Il n’y a aucune preuve qu’un virus est détecté par le test et on ne se préoccupe absolument pas de savoir s’il y a un nombre élevé de faux négatifs et, surtout, de faux positifs à ce test. Ce qui est publié dans les revues médicales n’est pas de la science, chaque article a pour but de renforcer la panique en n’interprétant les données que de manière à profiter à la théorie virale, même lorsque les données sont confuses ou contradictoires. En d’autres termes, les articles de médecine sont de la propagande.
Par ailleurs, c’est une épidémie… par définition. En effet, la définition suppose que le test est irréprochable ; et comme elle ne prévoit pas d’autre moyen de contrôle comme celle du SRAS, la panique peut se poursuivre tant que les responsables de la santé publique ne modifient pas la définition ou ne se rendent pas compte que le test n’est pas fiable.

Ce que j’ai appris en étudiant le SRAS, la précédente panique liée aux coronavirus, de manière approfondie après l’épidémie de 2003, c’est que personne n’a prouvé l’existence d’un coronavirus, et encore moins son caractère pathogène. Il existe des preuves à l’encontre de la transmission ; et suite aux hospitalisations, on peut accuser les traitements extrêmes auxquels les patients étaient soumis : l’analogue nucléosidique et le médicament antiviral Ribavirin, les corticostéroïdes à forte dose, l’assistance respiratoire invasive et parfois l’oseltamivir (Tamiflu). Tout cela est documenté dans le chapitre de mon projet de livre (pour la plupart complet) que vous pouvez trouver ici :
http://theinfectiousmyth.com/book/SARS.pdf

L’existence du virus

Les scientifiques détectent un nouvel ARN chez de nombreux patients présentant une grippe ou une pneumonie, et supposent que la détection de cet ARN (qui, croit-on, est enveloppé dans des protéines pour former un virus à ARN, tel que le seraient les coronavirus) équivaut à l’isolement du virus. Ce n’est pas le cas, et l’un des groupes de scientifiques ayant publié une des premières études sur le coronavirus a eu l’honnêteté de l’admettre :
« nous n’avons pas effectué de tests pour détecter les virus infectieux dans le sang » [2].
Mais, malgré cet aveu, les auteurs font à plusieurs reprises référence aux 41 cas (sur 59 similaires) testés positifs pour cet ARN ainsi : « 41 patients… confirmés être infectés par le 2019-nCoV ».
Un autre article l’a reconnu discrètement :
« notre étude ne satisfait pas aux postulats de Koch » [1].

Les postulats de Koch, énoncés pour la première fois par le grand bactériologiste allemand Robert Koch à la fin du XIXe siècle, peuvent être simplement énoncés comme suit

  • Purifier l’agent pathogène (par exemple un virus) sur de nombreux cas d’une maladie particulière.
  • Exposer les animaux sensibles (évidemment pas les humains) à l’agent pathogène.
  • Vérifier que la même maladie est produite.
  • Certains ajoutent qu’il faut également re-purifier l’agent pathogène, juste pour être sûr que ce soit bien lui qui provoque la maladie.

Le célèbre virologue Thomas Rivers déclarait dans un discours de 1936 : « Il est évident que les postulats de Koch n’ont pas été satisfaits dans le domaine des maladies virales ». C’était il y a fort longtemps, mais le problème persiste.

Aucune des études mentionnées dans cet article n’a ne serait-ce que tenté de purifier le virus. Et le mot « isolation » a été tellement galvaudé par les virologues qu’il ne signifie rien (par exemple, ajouter des matières impures à une culture cellulaire et constater la mort des cellules est une « isolation »).

La première étude [1] a publié des photographies au microscope électronique, mais on peut clairement voir sur la photo moins agrandie, que les particules que l’on croit être des coronavirus ne sont pas purifiées, car la quantité de matière cellulaire est beaucoup plus importante. L’article précise que les photos proviennent de « cellules épithéliales des voies respiratoires humaines ».

Il faut également considérer que la photo incluse dans l’article sera certainement la « meilleure » photo, c’est-à-dire celle qui comporte le plus grand nombre de particules. Les techniciens de laboratoire sont encouragés à passer des heures à chercher l’image la plus photogénique, c’est-à-dire celle qui ressemble le plus à un virus pur.

Il est impossible de dire que l’ARN qu’on a retenu dans le dépistage du nouveau coronavirus par PCR, se trouve bien dans ces particules observées au micrographe électronique. Il n’y a pas de rapport entre le test et les particules, et aucune preuve que les particules sont virales.
Une situation similaire est apparue en mars 1997 concernant le VIH, lorsque deux documents publiés dans le même numéro de la revue Virology ont révélé que la grande majorité de ce qu’on appelait auparavant « le VIH pur » étaient des impuretés qui n’étaient de toute évidence pas le VIH, et ce mélange comprenait également des micro-vésicules qui ressemblent beaucoup au VIH sous un microscope électronique, mais qui sont d’origine cellulaire. [5][6]

Définition de la maladie et dépistage

Les maladies infectieuses ont toujours une définition, mais elles ne sont généralement pas portées à la connaissance du grand public parce qu’elles risqueraient d’être ridiculisées. Elles ont généralement une catégorie intitulée « cas suspects », basée sur les symptômes et l’exposition, et une catégorie « confirmés » qui ajoute une sorte de dépistage. Une étude [13] décrit une définition de cas suspect pour le nouveau coronavirus, dérivée des définitions de l’OMS pour le SRAS et le MERS (syndrome respiratoire du Moyen-Orient).
Cette définition était en vigueur jusqu’au 18 janvier 2020 et exigeait les quatre critères suivants :

  • « de la fièvre, avec ou sans température enregistrée »
    • Notez qu’il n’existe pas de définition universelle de la fièvre, il se peut donc que ce soit simplement l’avis d’un médecin ou d’une infirmière. Dans le cas du SRAS, la fièvre avait été définie par une température de 38°C bien que la température corporelle normale soit considérée comme étant de 37°C (98,6°F).
  • « la radiographie d’une pneumonie »
    • Cela peut se produire sans maladie, comme cela a été vu dans le cas d’un garçon de 10 ans sans symptômes cliniques [3]. Malgré cela, on lui a diagnostiqué une pneumonie.
  • « un nombre de globules blancs faible ou normal ou un faible nombre de lymphocytes »
    • Ce n’est pas vraiment un critère car cela inclut toute personne en bonne santé. C’est également étrange car les personnes souffrant d’une infection ont normalement un nombre élevé de globules blancs (bien qu’il puisse baisser chez les personnes mourant d’une infection).
  • L’un des trois cas suivants :
    1. « aucune réduction des symptômes après un traitement antimicrobien pendant 3 jours ».
      Il s’agit d’une indication standard d’une pneumonie « virale », c’est-à-dire une pneumonie qui ne se résout pas avec les antibiotiques.
    2. « lien épidémiologique avec le marché de gros des fruits de mer de Huanan ».
      Ce critère, ainsi que le suivant, crée l’illusion d’une maladie infectieuse, car il privilégie le diagnostic de cas liés entre eux.
    3. « contact avec d’autres patients présentant des symptômes similaires ».

Le 18 janvier, la dernière condition en trois parties a été modifiée :
Un des éléments suivants :

  1. « voyage à Wuhan »,
  2. « un contact direct avec des patients de Wuhan qui ont eu de la fièvre ou des symptômes respiratoires, dans les 14 jours précédant le début de la maladie ».

L’inconvénient est que, contrairement à la définition du SRAS, il n’y a pas besoin de remplir les critères des « cas suspects » pour être un « cas confirmé ». Un « cas confirmé » est simplement un cas de dépistage positif d’ARN, sans besoin d’avoir aucun symptôme ou un éventuel contact avec les cas précédents, ce qui illustre la confiance totale dans la technologie PCR utilisée dans le test. La définition de l’Organisation mondiale de la santé [15] présente la même lacune.
C’est le fait que la définition du SRAS exigeait à la fois une possibilité raisonnable de contact avec un cas précédent, et des symptômes, qui ont permis à l’épidémie de s’éteindre. Une fois tout le monde en quarantaine, le contact avec un cas existant était très peu probable, les tests ont cessé et les médecins ont pu crier victoire.

Les Chinois ont fini par se réveiller et, vers le 16 février, ont exigé que tout cas confirmé réponde aux critères d’un cas suspect, et que le test soit positif. Ils ont peut-être mis cette nouvelle définition en pratique plus tôt, car après une hausse de près de 16 000 « cas confirmés » le 12 février, le nombre de cas supplémentaires a diminué de façon spectaculaire chaque jour et, au 18 février, il y avait moins de 500 cas, et il continuait à rester bas.
Mais les autres pays n’ont pas appris. La Corée, le Japon et l’Italie (et peut-être d’autres) ont commencé à faire des tests sur des personnes sans lien épidémiologique, en encouragant les personnes présentant de vagues symptômes indiqués dans la définition à venir à l’hôpital pour se faire examiner, et bien sûr, continuer avec toutes les personnes en contact avec elles, pour la plupart asymptomatiques. Par conséquent, au milieu de l’année. En conséquence de quoi, vers le dernier tiers de février, les cas dans ces pays ont commencé à monter en flèche.

Une nouvelle maladie ?

Le COVID-19, selon son nom officiel, est décrit comme une nouvelle maladie distincte. Mais il est évident que ce n’est pas le cas. Premièrement, il n’y a aucun symptôme distinctif. Une étude [2] a montré que, parmi 41 premiers cas, les seuls symptômes constatés dans plus de la moitié des cas, étaient la fièvre (98%) et la toux (76%). Les images de 98 % des scanners (tomodensitométrie) révélaient des problèmes dans les deux poumons (bien qu’il soit possible d’avoir une opacité sur un scanner sans symptômes). Le fort pourcentage de cas de fièvre et d’opacités dans les deux poumons est un artefact de la définition de la maladie, fièvre et « preuve radiographique de la pneumonie » qui sont deux des critères de diagnostic pour un cas probable.

Le faible taux de personnes testées positives au dépistage du coronavirus est une preuve supplémentaire qu’il n’y a pas de symptômes évidents. S’il y avait des symptômes reconnaissables, les médecins devraient avoir plus de 3 à 5 % de chances de deviner qui a le virus. Bien que certaines personnes asymptomatiques peuvent avoir été testées, parce qu’elles ont pris l’avion ou un bateau de croisière, les pays autres que la Chine encouragent les personnes ayant des symptômes de fièvre et de toux à se faire dépister, de sorte que de plus en plus de testés présentent des symptômes de la grippe ou la pneumonie, et malgré tout une grande proportion est testée négative.

Par exemple, le 9 mars, la Corée avait détecté 7 382 cas positifs sur 179 160 personnes testées (4,1 %) [20]. Dans l’État de Washington, où ils semblent réticents pour tester quiconque, une seule personne sur les 27 testées au 24 février était positive (3,7%) [21]. Avec ce taux, s’ils avaient testé les 438 personnes qui étaient alors en quarantaine, on serait passés soudainement de 1 à 16 cas. Au 9 mars, 1 246 tests avaient été effectués, dont 136 se sont révélés positifs (11%). Il est évident que dans aucun de ces deux endroits, les médecins n’ont pu reconnaître les cas cliniquement.

Le dépistage

En supposant, un instant, l’existence d’un nouveau coronavirus, qu’est-ce qu’un test du coronavirus nous dit, à ce stade ? Ou plutôt, qu’est-ce qu’il ne nous dit pas ?

  • Nous ne pouvons pas savoir que le virus est pathogène (cause de la maladie) sans l’avoir purifié et exposé des animaux cobayes à des particules de ce virus. Sinon, il peut s’agir d’un virus opportuniste (qui envahit les personnes en mauvaise santé dont le système immunitaire est affaibli) ou d’un virus passager (qui est véhiculé par des comportements à risque, comme le fait de manger un animal porteur d’un virus).
  • Nous ne pouvons pas connaître le taux de faux positifs du test sans un dépistage généralisé auprès de personnes en bonne santé, loin des endroits où l’on diagnostique cette possible nouvelle maladie. Si le test est précis à 99 %, dans une ville de plus de 10 millions d’habitants, comme Wuhan, il y aurait environ 100 000 faux positifs (1 %). Il est très facile de faire croire à une épidémie si l’on continue à faire des tests de ce type. Et c’est pire si le test est limité aux personnes présentant des symptômes, car alors les défauts du test ne seront pas révélés avant longtemps.
  • Si une personne est malade, il n’y a aucune preuve qu’un ou tous ses symptômes sont dus au virus, même s’il est présent. Certaines personnes peuvent être immunisées, d’autres peuvent avoir une partie de leurs symptômes causés par le virus et d’autres causés par les médicaments qui leur sont administrés, ou causés par des problèmes de santé latents, etc.
  • Nous ne savons pas si les personnes dont le test est négatif sont infectées ou non, surtout lorsqu’elles présentent des symptômes similaires. Par exemple, dans une étude [2], sur 59 patients, seuls 41 ont été testés positifs, mais les chercheurs n’étaient clairement pas sûrs que les 18 autres n’étaient pas infectés ou non. S’ils ne sont vraiment pas infectés, alors cela conforte l’idée que le coronavirus n’est pas la cause de leur maladie, car ils présentaient des symptômes impossibles à distinguer des 41 positifs.

Il est incroyablement dangereux de tester à un stade aussi précoce de la recherche. La panique se répand, les patients peuvent être soumis à des médicaments dangereux, et d’autres circonstances de leur traitement peuvent être physiquement et psychologiquement préjudiciables (comme l’intubation et l’isolement, et même le fait de voir tous les médecins et les infirmières en combinaison spéciale pour souligner à quel point on est gravement malade).

Faux négatifs, gros problème

Dans un article paru dans le South China Morning Post [23], Li Yan, responsable du département de diagnostic de l’Hopital du peuple de l’Université de Wuhan, a déclaré à la télévision publique chinoise qu’en raison du processus à plusieurs étapes, une erreur à n’importe quel stade pouvait entraîner un résultat incorrect, et Wang Chen, président de l’Académie chinoise des sciences médicales, également sur CCTV, a déclaré que la « précision » n’est que de 30 à 50 %.
Ce que Wang Chen entend par là, c’est que le test ne produit jamais que des faux négatifs, et jamais de faux positifs. Dans une étude documentant un faisceau de maladies et de tests positifs dans une famille [3], ce biais est évident, car la plupart des patients ont eu plus de tests négatifs que de tests positifs, mais ont quand même été considérés comme positifs. Le patient 1 avait 3/11 tests positifs (27%), le patient 2 en avait 5/11 (45%), le patient 3 avait tous ses 18 tests négatifs, le patient 4 en avait 4/14 (29%), le patient 5 en avait 4/17 (24%) et le patient 7 était le seul à avoir une majorité de tests positifs (64%).
La seule façon de décider logiquement et scientifiquement est de fixer un référentiel de la présence du virus, qui ne peut être que sa purification et sa caractérisation (identification de l’ARN et des protéines).
Comme cela n’a jamais été fait, les médecins prennent leurs décisions à la volée, prenant parti de traiter les patients comme s’ils étaient infectés.

Faux positifs : les meilleures preuves

La première grande tentative de définition du taux de faux positifs a été faite dans une étude décrivant une nouvelle méthodologie de dépistage, mais celle-ci est entâchée d’un conflit d’intérêts [19]. Il est évident que si le taux de faux positifs de leur méthodologie était élevé, l’objectif des auteurs de « développer et déployer une méthodologie de diagnostic solide pour les laboratoires de santé publique » aurait échoué.

Néanmoins, ils en ont fait plus que la plupart. Ils ont prélevé d’une biobanque 297 échantillons nasaux et de gorge et les ont testés, ne trouvant qu’une « faible réactivité initiale » dans quatre échantillons qui, après avoir été testés à nouveau, ont disparu. Le problème avec ce genre d’analyse est que les échantillons de la biobanque n’ont peut-être pas été obtenus de la même manière que les échantillons de personnes apparues dans une situation de panique épidémique. L’échantillonnage n’a pas non plus été effectué en aveugle, quelque chose de nécessaire pour éliminer la possibilité d’un parti pris inconscient (un véritable problème en médecine). En outre, de nombreux prélèvements chez les personnes que l’on croit infectées sont négatifs, et, comme pour l’étude sur la famille, de multiples prélèvements sont testés.

En somme, tester 297 échantillons pourrait, au mieux, montrer que le taux de faux positifs était de 1/300, mais comme de multiples échantillons sont souvent prélevés, un seul échantillon positif supplantant tous les négatifs, le taux de faux positifs pourrait être considérablement inférieur, car les échantillons de la biobanque n’ont été testés qu’une seule fois.

Même si ce test avait un taux de faux positifs très faible, il n’est pas établi que c’est ce test particulier qui est utilisé en général, et on ne peut pas extrapoler ce taux de faux positifs aux autres méthodes de test.

Même un petit taux de faux positifs est d’une importance capitale. Un test précis à 99 % produirait 100 000 faux positifs dans une ville de 10 millions d’habitants, comme Wuhan. Et si le nombre de positifs dans un échantillon moyen est proche de 4 % (d’après les premières statistiques), alors 1 positif sur 4 serait faux.

Le 5 mars 2020, enfin, des scientifiques chinois ont « lancé une bombe ». Selon leur estimation [26], « le taux de faux positifs des résultats positifs était de 80,33% ». Dit autrement, 80,33 % des tests positifs ne désignaient pas une personne infectée. Leur calcul emploie des hypothèses raisonnables sur la prévalence réelle du virus et sur les performances du test. Le modèle fondé sur les hypothèses les plus optimistes avait 40% de faux-positifs. [L’article en anglais a été retiré, mais pas l’original en chinois. Aucune explication n’a été donnée pour ce retrait, ce qui indique une décision politique].

Positif, négatif, positif à nouveau, et autres confusions

Certaines personnes se sont complètement remises d’une maladie attribuée au coronavirus, ont commencé à être testées négatives, puis ont été à nouveau testées positives.
Selon un article de presse [22], les patients en Chine ne sont considérés guéris que lorsqu’ils n’ont plus de symptômes, que leurs poumons sont clairs et que deux tests de dépistage du coronavirus sont négatifs. Malgré cela, 14 % des patients qui ont été libérés ont ensuite été testés positifs, mais sans rechute des symptômes. C’est très difficile à expliquer si le test est pour un virus, beaucoup plus facile à expliquer si l’ARN que le test recherche n’est pas d’origine virale.
D’autres résultats de tests prêtant à confusion sont énumérés dans l’annexe A.

Négatif. Négatif. Négatif.

Un groupe de médecins de Marseille, en France, travaillant dans un laboratoire très expérimenté, qui effectue régulièrement des examens pour les virus respiratoires, a déclaré avoir testé 4 084 échantillons pour le nouveau coronavirus, en utilisant plusieurs systèmes approuvés à l’échelle européenne, sans un seul résultat positif [25]. Parmi ces échantillons, 337 personnes revenant de Chine ont été testées à deux reprises et 32 personnes ont été orientées vers le laboratoire en raison d’une suspicion d’infection par le coronavirus.
Il est statistiquement improbable que ce laboratoire ait eu la chance de ne pas avoir de cas de coronavirus, il est plus probable qu’il ait utilisé des critères plus stricts, ce qui illustre que la fiabilité non seulement des kits de test, mais aussi des laboratoires, avec ce nouveau test, est totalement inconnue. Pourtant, un test positif reste incontestable dans tous les cas.

Mais il faut sauver le test…

Dans l’ensemble, les tests semblent être interprétés de façon à préserver la théorie du coronavirus. Aucune autre interprétation n’est autorisée. Et quand il y a une incohérence, il convient soit de l’ignorer soit de la justifier, en invoquant parfois des données imaginaires. Ces situations sont énumérées à l’annexe C.

Expérience de test.

Un article de Singapour rédigé par des médecins et des responsables de la santé publique offre un éclairage révélateur sur le fonctionnement interne des tests de dépistage des coronavirus. Dissimulé dans les documents de référence supplémentaires [24], où peu de gens iront voir, il révèle certains problèmes importants liés aux tests :

  • Le test n’est pas binaire (négatif/positif) et a un seuil de coupure arbitraire.
  • La quantité d’ARN n’est pas en corrélation avec la maladie.
  • Si négatif signifie non infecté et positif signifie infecté, alors des gens sont passés d’infectés à non infectés et inversement, parfois plusieurs fois.
  • Les résultats inférieurs à la limite ne sont pas indiqués et sont considérés comme négatifs, mais si la PCR continuait au-delà de la limite et était finalement positif, cela indiquerait la présence de petites quantités d’ARN supposées uniques au coronavirus (c’est-à-dire une contamination).
    Avant de lire la figure qui suit, demandez-vous pourquoi les 6 premiers graphiques, qui sont affichés délibérément dans le désordre, sont séparés. Quels sont les différences visuelles entre les six premiers et les autres ? Faites-le de suite pour que mon interprétation ne fausse pas votre jugement.

Le test n’est pas binaire.

Les tests de dépistage des maladies infectieuses sont généralement indiqués comme « positifs » ou « négatifs » (parfois « réactifs » et « non réactifs »). Cela s’explique notamment par le fait que, dans de nombreux cas, plusieurs tests sont nécessaires et qu’il est courant de conclure qu’une personne est infectée même avec certains tests négatifs et qu’une personne n’est pas infectée même avec certains tests positifs.
On indique aussi comme « positifs » ou « négatifs » les résultats d’un algorithme complexe de tests multiples, que les médecins et les patients les interprètent comme signifiant infecté ou non infecté. Ce qui peut entraîner dans le premier cas un isolement, des médicaments, des précautions particulières pour le personnel, etc.
Mais, en réalité, même les tests individuels ne sont pas binaires, ni positifs ou négatifs, mais une série de chiffres arbitrairement divisés en positif d’un côté et négatif de l’autre. Il existe peut-être une zone grise qui permet à d’autres facteurs d’entrer dans l’interprétation, notamment le biais du médecin ou du laboratoire, ou qui nécessite des tests supplémentaires.

Comprendre la RT-PCR (PCR après transcription inverse)

Avant de continuer, il est important de comprendre ce qu’est la RT-PCR, la technologie de dépistage employée. Elle est basée sur la PCR (réaction en chaîne par polymérase), une technique d’amplification (réplication) de l’ADN inventée par l’iconoclaste Kary Mullis, qui a reçu un prix Nobel de chimie pour cette technique en 1993. C’est l’une des plus importantes technologies inventées depuis le développement de l’industrie biotechnologique dans les années 1980. À partir d’un brin d’ADN, le brin est déshybridé (coupé en deux), puis on laisse les brins complémentaires se développer, selon le même processus qui se produit dans une cellule lors de la mitose (division cellulaire).

Jusque là, rien de très impressionnant, mais grâce à la puissance de la multiplication par deux, si ce processus est répété 10 fois, on obtient environ 1 000 brins d’ADN identiques. Vingt fois, un million (2^20). Trente fois, un milliard (2^30). Quarante fois, mille milliards (2^40). Chaque série de doublement est appelée un « cycle ».

L’usage (et l’abus) de la PCR comme moyen de dépistage fait la supposition suivante : au départ il y a un nombre inconnu de brins ; après n cycles, on se retrouve avec un multiple exponentiel de n ; la quantité de brins de départ peut alors être estimée à partir de la quantité de brins à la fin du test.
En pratique, ce n’est le plus souvent pas cette quantité que l’on estime, mais la densité optique (l’absorbance, avec un densitomètre), ou une autre caractéristique, de la couche d’ADN qui s’est développée.
*
Un autre problème avec de nombreux virus, tel que le coronavirus, est que l’on pense qu’ils sont composés d’ARN, mais ce problème peut être résolu en convertissant tout l’ARN en ADN avec une enzyme, la transcriptase inverse, au début du processus. Cette technologie, utilisant ces deux transformations, est connue sous le nom de RT-PCR (Reverse Transcriptase PCR).

Vous disposez maintenant des connaissances nécessaires pour comprendre les nombres de 20 à 40 sur l’axe vertical des graphiques ci-dessus. Il s’agit du nombre de cycles. Cela implique qu’il fallait toujours au moins 20 cycles de PCR avant de pouvoir détecter un ARN, et qu’ils s’arrêtaient après un maximum de 37 cycles. La ligne bleue est au cycle 38, et les points noirs ne signifient pas que l’ARN a été détecté après 38 cycles (comme précisé dans l’article), mais qu’il n’a jamais été détecté au bout de 37 cycles, et donc que le processus s’est arrêté. Ce « seuil de série de cycles (Ct) » correspond à la définition d’un résultat négatif arbitrairement choisi par les auteurs de la référence [24].

Nous pouvons voir que c’était un choix arbitraire, parce que dans un autre article [13], les auteurs avaient deux points d’arrivée : 37 et 40. Tout ce qui était inférieur à 37 était considéré comme positif et tout ce qui était supérieur à 40 était défini comme négatif. Les valeurs intermédiaires de 38 et 39 donnaient lieu à un nouveau test. Notez que ce document considérerait 37 comme indéterminé mais que le document de Singapour le considérerait comme positif.

La quantité d’ARN n’est pas en corrélation avec la maladie.

En théorie, le nombre de cycles de PCR permettant de détecter l’ADN nous indique la quantité relative d’ARN. Quelle que soit la quantité initiale nécessaire pour être détectable au 20e cycle, le 21e cycle, deux fois plus sensible, en détecte donc environ la moitié, et 30 cycles, environ un millième de 21 cycles. On peut donc s’attendre à ce que si les personnes plus malades ont plus de virus, alors elles auront un plus faible nombre de cycles d’amplification.
C’est la raison pour laquelle les auteurs ont séparé les six premiers graphiques des douze autres. Les six premiers étaient ceux qui étaient suffisamment malades pour avoir besoin d’oxygène. Or, le graphique montre clairement que les six personnes les plus malades n’avaient pas de quantités d’ARN nettement plus élevées.

De positif à négatif et vice-versa

La majorité des 18 patients ont eu un test positif, suivi d’un test négatif, puis d’un test positif. Certains l’ont fait plusieurs fois.

Or si un test négatif signifie non infecté, alors c’est impossible. Il est impossible de se débarrasser du virus, puis d’être réinfecté le lendemain, puis d’être infecté le jour suivant et de nouveau non infecté.
La réponse la plus simple à cette énigme est que des tests négatifs ne signifient pas non infecté. Mais il en résulte que des tests positifs ne signifient pas non plus que l’on est infecté. Ce qui rend le test sans valeur.

Résultats sous le seuil

Les auteurs de l’étude [24] ont apparemment programmé leur appareil de PCR pour qu’il s’arrête après 37 cycles si aucun ADN n’est détecté. Cela signifie donc que nous ne savons pas quand le processus se serait arrêté s’il avait été autorisé à se poursuivre au-delà. Plus important encore, qu’est-ce que cela veut dire quand l’ADN est détecté au cycle 38 ou 40 ou même 80 ? Si l’ARN (complémentaire de l’ADN utilisé dans la PCR) était unique au virus, il n’y aurait pas d’autre interprétation possible que l’infection de la personne. Or il est possible que toute personne finisse par receler suffisamment de matériau, ce qui ne peut s’interpréter que par l’origine endogène de l’ARN correspondant (c’est-à-dire qu’il se forme dans les cellules du corps humain).

Étant donné que plusieurs personnes sont passées du négatif au positif plusieurs fois, on pourrait soutenir que le seuil devrait être supérieur (ou peut-être inférieur) à 37 cycles. Mais il est fort probable que si tel était le cas, bien plus de monde passerait en positif, et même avec un seuil de 40, par exemple, le passage du négatif au positif et inversement pourrait encore se produire.

Il y a de nombreuses raisons de penser que le virus n’est pas aussi transmissible qu’on le laisse entendre.

(2 janvier) « 27 (66%) [des 41 premiers patients] ont été directement exposés au marché des fruits de mer de Huanan [c’est-à-dire qu’environ 1/3 ne l’ont pas été] ». [2].

(1er au 20 janvier) « Sur les 99 patients atteints d’une pneumonie de type nCoV-2019, 49 (49%) avaient des antécédents d’exposition au marché des fruits de mer de Huanan ». [10] [c’est-à-dire que 51% n’en n’avaient pas]

(1er au 22 janvier) Une enquête plus large, incluant les 425 premiers cas, a montré que parmi les personnes diagnostiquées le 1er janvier ou après, 72% n’avaient « aucune exposition ni au marché ni à une personne présentant des symptômes respiratoires ». [13]

« La date d’apparition des symptômes du premier patient identifié était le 1er décembre 2019. Aucun des membres de sa famille n’a développé de fièvre ou de symptômes respiratoires. Aucun lien épidémiologique n’a été trouvé entre le premier patient et les cas ultérieurs ». [2]

(sur le groupe familial) « Aucun des membres de la famille n’avait de contacts avec les marchés ou les animaux de Wuhan… Ils n’avaient pas de contacts avec les animaux, n’avaient pas visité les marchés, y compris le marché de gros des fruits de mer de Huanan à Wuhan, ni mangé de la viande de gibier dans un restaurant ». [3]

(3 mars) « Presque 80% des patients atteints du nouveau coronavirus au Japon n’ont pas transmis l’infection à d’autres, quelle que soit l’intensité de leurs symptômes », a annoncé le 2 mars un groupe d’experts du gouvernement. [43]

la seconde partie demain…

Laisser un commentaire